Objets inanimés avez-vous donc une âme… s’interrogeait déjà Lamartine au début du siècle dernier.
Ce qui nous touche à travers une personne, un lieu ou un produit de tous les jours se rattache le plus souvent non pas à la réalité objective de l’objet mais à ce qu’il représente pour nous : supplément de sens, supplément d’âme, little extra something.
Ce supplément d’âme nos créatifs le cherchent patiemment, sur plusieurs jours, à travers des noms porteurs d’imaginaire, de valeurs partagées, d’intensité : un grain de fantaisie, un léger goût d’enfance, un petit swing sonore …
Aujourd’hui toute offre, qu’elle soit B to C ou B to B, doit pour nous plaire, nous faire a minima rêver.
Choisir une offre, ce n’est pas seulement acheter des caractéristiques concrètes, c’est acheter un esprit, des valeurs, une proximité affective, le sentiment qu’elle est faite pour soi.
Derrière toute recherche de nom, il y a une problématique de marque.
Les noms Pluzz et Amaguiz font évoluer France Télévisions et Groupama vers plus de jeunesse et d’actualité.
Navigo, en convoquant imaginairement la mer, sérénise notre voyage parisien, la RATP, le STIF.
Clio, Kangoo, Zoé humanisent Renault …
Un bon nom est comme une pièce manquante au puzzle de la marque ; une pièce qui donne plus de sens à l’image globale, utile pour évoluer vers plus de modernité, de force, de désirabilité.
Un bon nom crée des connexions neuronales, environnementales, culturelles, propices à la curiosité et au succès.